Le concert est lancé par Ane Brun – dont l’album A Temporary Dive est prometteur – qui chante deux chansons. Ane Brun assure ensuite les chœurs, en compagnie de Mélanie Gabriel, la fille de son père !
We will breathe – of the air
We will drink – from the stream
We will live – hold the line
of all those who can tell me wrong from right
when all things beautiful and bright
sink in the night
yet there's still something in my heart
that can find a way
to make a start
to turn up the signal
wipe out the noise
Mercy Street, en hommage à l’étonnant « 45 Mercy Street » de la poétesse Anne Sexton est une chanson qui a quelques années déjà (1986) mais la magie, ainsi que l’émotion, sont toujours au rendez-vous et ces nouvelles couleurs sonores donnent un relief nouveau à la mélodie.
she pictures a soul
with no leak at the seam
Rythm of the Heat et Red Rain (complètement involutif, transfiguré, inouï…) déploient leurs grandes arches sonores dans la nuit antique. Peter Gabriel, corps lent et fulgurant d’archer zen esquisse un pas de danse au milieu des cordes médulleuses. Sa voix d’obsidienne, si particulière, intacte, à l’incroyable tessiture, module les paroles de Blood of Eden, grimpe les octaves, franchit des abîmes, rassemble. Frissons.
In that tenderness, I am floating away
No certainty, nothing to rely on
Holding still for a moment
What a moment this is
Oh for a moment of forgetting, a moment of bliss
Je cite encore, dans le désordre, ces autres joyaux, comme des cristallisations rares, des motifs de se réjouir, d’aimer, de nourrir le feu, de regarder les villes du haut des collines, de ne renoncer à rien d’essentiel : Solsbury Hill, In Your Eyes, Don’t give up, bien sûr…
Entre deux chansons, une voix se lève dans l’arène, au comble de l'émotion : "Merci, Monsieur !"
On se quitte sur une autre genèse, ce moment flottant – chacun y verra ce qu’il souhaitera emporter chez lui, la nuit qui étend son règne ou un nouveau jour qui va apparaître. Un instrumental, tiré du superbe album Ovo, The Mest that sailed the sky. N’était la vrille lancinante du violon, on pourrait demeurer là, sous le ciel lourd, ne plus jamais rentrer.
Merci, monsieur Peter Gabriel !
10 Comments
De l’archange le ciel se souvient encore!
J’entends sa voix …
Nostalgie de la progressive de ma jeunesse : Gabriel, Genesis, Yes (le triple, écouté 100 000 fois), Eloy, Camel …
Pour le goût des mondes éclectiques du blog, je suis vraiment ravi de vous découvrir.
Bravo pour la qualité.
Jacques
Quel moment exceptionnel que ce concert d’hier soir… Nous avons longtemps craint la pluie, mais il faut croire qu’elle n’a pas osée venir troubler ce magnifique spectacle dans les Arènes romaines d’Avenches.
Pour ma part j’ai vraiment apprécié "Signal to Noise" pour sa puissance renforcée par l’orchestre et "Don’t Give Up" qui était très bien recomposé. Et que dire de "Book of Love", avec sa petite animation très réussie?
Bref, un magnifique concert que je recommande à tous ceux qui croiseront M. Gabriel sur leur chemin ces prochaines semaines…
J’assiste aux prestations de cet artiste depuis 1976 qui ne m’a jamais déçu…
je dois le voir à Bruxelles puis Amnéville. il a en sainte horreur qu’on le surnomme l’Archange….
Une sainte horreur d’être appelé l’archange : on compatit, Manuel !
Après moi…en boucle dans ma tête…
Oui, c’est sur, Merci Monsieur!!!
Des photo, là:
krikridesign.aminus3.com/…
Tout simplement fantastique
que d’émotions ,l’ambiance quasi religieuse d’un concert symphonique sur de la musique rock parfaitement arrangée
Que du bonheur
Très belles photos KKdesign. Comme les photos de montagne sur votre blog, d’ailleurs !
Merci infiniment pour ces magnifiques impressions, y.c. les images et les vidéos. Je suis fan de Peter Gab depuis le début des années 90 (et un concert mémorable du secret world tour à Malley) et archéologue de profession, autant dire que de l’écouter dans un amphithéâtre fut pour moi un grand moment d’émotions…